Catalogue des appareils cinématographiques de la Cinémathèque française et du CNC

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Projecteur de film 35 mm

N° Inventaire : AP-95-1381

Collection : La Cinémathèque française

Catégorie d'appareil : Projection lumineuse cinématographique

Nom du modèle : projecteur Cinématographe Lumière modèle B ; Cinématographe Spécial pour projections

Numéro de fabrication : n° H 111 40

Lieu de fabrication : Paris, France

Année de fabrication : À partir de 1897

Fiche détaillée

Type de l'appareil

entraînement du film 35 mm par deux griffes ; came triangulaire ; disque à rampe ; porte-objectif réglable

Auteurs

Lumière Auguste et Louis
Lyon

Fabricants

Jules Carpentier
Paris, 20 rue Delambre

Utilisateurs

Lumière Auguste et Louis
Lyon

Distributeurs

Informations non disponibles

Sujet du modèle

Informations non disponibles

Objectif

absent

Taille de l'objet

Ouvert :
Informations non disponibles

Fermé :
Longueur : 10.5 cm
Largeur : 16.5 cm
Hauteur : 24.5 cm

Diamètre :
Informations non disponibles

Taille de la boîte de transport

Informations non disponibles

Remarques

Gravé au dos : "H 111 40. J. Carpentier Paris. Breveté S.G.D.G. Cinématographe Lumière".

"Le Cinématographe-type étant assez coûteux, un projecteur à griffes construit par Jules Carpentier est proposé à la commercialisation en février 1897, semble-t-il. La date exacte de sa sortie (fin 1897 ?) doit être cependant avancée avec prudence, faute de document précis. Il porte la dénomination "Cinématographe Spécial pour projections". Il est proposé en perforation Lumière ("Modèle A") et en perforation américaine ("Modèle B"). Il peut être livré comme le Cinématographe-type avec un chevalet pour projection, une lanterne, un régulateur, un rhéostat, trois objectifs différents (court, moyen et long foyer). Une lentille additionnelle (que l'on peut retirer si nécessaire) amplifie le grossissement de l'objectif à court et moyen foyer. L'objectif peut être déplacé verticalement à l'aide d'une glissière et d'un bouton situé en hauteur sur le modèle A, et en bas de l'appareil sur le modèle B. Ce projecteur est décrit dans une brochure éditée en 1901, en compagnie du Cinématographe-type. L'appareil souffre de deux défauts ; il n'a pas de bobine réceptrice (la pellicule tombe dans l'emplacement qui lui est réservé dans le chevalet en bois) et la manivelle est trop proche du couloir d'entraînement. La firme Pathé s'entend avec les Lumière pour l'exploitation de projecteurs de ce type, mais en lui ajoutant de nombreux perfectionnements. Un projecteur Lumière modèle B à perforations Edison, et un projecteur Lumière radicalement transformé par les équipes de Pathé figurent côte à côte au catalogue Pathé de mars 1901. On adjoint à la partie basse et arrière du projecteur Lumière un arbre horizontal pour entraîner le mouvement grâce à une manivelle ; une chaîne et un tambour denté ; un double support cranté pour la bobine débitrice qui permet de projeter des films de 300 mètres ; un bras arrière pour la bobine réceptrice ; un écran de sûreté anti-incendie. La petite glace présente sur le Cinématographe-type est remplacée par un cadre en acier ; le velours a été supprimé au profit de deux glissières en acier. Enfin, une poulie permet de se servir d'un moteur électrique. Cet "appareil projecteur-Lumière transformé et perfectionné pouvant fonctionner avec manivelle ou à l'aide d'un petit moteur électrique", est vendu 680 francs avec toutes les modifications, y compris le volet coupe-feu à pompe, tandis que "l'appareil simple" est proposé dans le même catalogue Pathé pour 300 francs. Les catalogues Pathé de mars 1901 et avril 1905 insistent sur les améliorations apportées, comme si le modèle original Lumière était à éviter (bien que proposé tout de même à la vente par Pathé, du moins en 1901) : "Cinématographe Lumière, transformé et perfectionné dans nos ateliers. [...] Cet appareil conviendrait s'il ne présentait quelques lacunes que nous avons comblées, pour en faire un appareil simple et facile à manier. 1°. La manivele a été reportée sur le côté droit de l'appareil et permet ainsi à l'opérateur de surveiller et régler seul son point lumineux avec la main gauche. 2°. Nous avons ajouté en haut de l'appareil un tambour denté débitant la pellicule d'une façon continue". Ce projecteur à griffes Lumière-Pathé, bien que perfectionné, finit par disparaître peu à peu : c'est le modèle à croix de Malte construit par Continsouza pour la firme au coq qui s'impose ensuite, avec ses multiples modèles et variantes" (Laurent Mannoni, "Les appareils cinématographiques Lumière", 1895, revue d'histoire du cinéma, n° 82, été 2017, p. 52-86).


Bibliographie

Laurent Mannoni, "Les appareils cinématographiques Lumière", 1895, revue d'histoire du cinéma, n° 82, été 2017, p. 52-86.