Catalogue des appareils cinématographiques de la Cinémathèque française et du CNC

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Projecteur de film 28 mm

N° Inventaire : CNC-AP-96-116

Collection : Centre national du cinéma et de l'image animée

Catégorie d'appareil : Projection lumineuse cinématographique

Nom du modèle : Pathé-Kok

Numéro de fabrication : n° 13 778

Lieu de fabrication : Paris, France

Année de fabrication : 1912

Brevet : Compagnie générale de phonographes, cinématographe et appareils de précision, B.F. n° 448 492, 27 novembre 1911 : "Appareil d... +

Fiche détaillée

Type de l'appareil

entraînement du film 28 mm par deux griffes ; un débiteur denté ; lanterne et ampoule électrique incorporées ; magnéto électrique ; réembobineuse à manivelle ; volant ; base en bois

Auteurs

Compagnie générale de phonographes, cinématographes et appareils de précision
Paris, 98 rue de Richelieu

Fabricants

Pierre Victor Continsouza
Paris, 9 rue des Envierges

Etablissements Pierre Victor Continsouza
Paris, 403 rue des Pyrénées

Utilisateurs

Compagnie générale de phonographes, cinématographes et appareils de précision
Paris, 98 rue de Richelieu

Distributeurs

Compagnie générale de phonographes, cinématographes et appareils de précision
Paris, 14 rue Favart

Sujet du modèle

Informations non disponibles

Objectif

2 cm de diamètre

Taille de l'objet

Ouvert :
Informations non disponibles

Fermé :
Longueur : 52.5 cm
Largeur : 25.5 cm
Hauteur : 38.5 cm

Diamètre :
Informations non disponibles

Taille de la boîte de transport

Informations non disponibles

Remarques

Modèle transformé pour fonctionner sur courant secteur. Utilise du film ininflammable. Liste des brevets (illisible) lithographiée sur le métal. Schéma lithographié sur le bois. "KOK. Marque déposée" lithographiée sur la face avant.

Projecteur fonctionnant avec un film diacétate ininflammable de format large 28 mm (un trou rectangulaire à gauche en bas de l'image, trois trous rectangulaires à droite) et long de 120 m maximum (un quart d'heure de projection). L'éclairage est assuré par une ampoule à incandescence. Plusieurs modèles sont vendus à partir de 1912, entre 325 et 425 francs: le premier fonctionne sur courant alternatif 110 volts, le deuxième sur courant continu 110 volts, le troisième avec une dynamo donc produisant sa propre lumière. On peut s'abonner et recevoir des films issus du catalogue Pathé. Un écran décoré est disponible également de même que des accessoires indispensables (lampes, presse à coller, amorces). C'est pour le Pathé-Kok que Pathé lance le slogan "Le Cinéma chez soir". La firme Pathé commercialise également en 1913 une caméra mais elle ne sera guère vendue, trop coûteuse et lourde, malgré le slogan imité du Kodak : "Tournez la manivelle, on s'occupe du reste!".

"L'éclairage est assez intense pour obtenir une projection de 0m80 de largeur et 0m60 de hauteur ; il est préférable de ne pas dépasser cette limite, un plus fort agrandissement ne pouvant se faire qu'au détriment de la luminosité. [...] Sur une table robuste sont montés les différents organes formant bloc grâce à un bâti de fonte. La manivelle, de grande dimension pour ne pas fatiguer l'opérateur, fait mouvoir le film par l'intermédiaire d'engrenages ; une courroie prise sur le volant commande une magnéto indéréglable. Le courant produit par cette rotation se rend dans une lampe minuscule à filament métallique enroulé en spirale serrée pour former une sorte de disque lumineux de dimensions aussi restreintes que possible, la netteté des images étant proportionnée à la petitesse de la source éclairante. Cette lampe est placée tout contre un minuscule condensateur qui éclaire fortement le film tandis que les images sont projetées par l'objectif. Un petit miroir convave placé derrière la lampe recueille et renvoie sur le condensateur les ultimes rayons utilisables. [...] Lorsque le film est passé du moulinet supérieur au moulinet inférieur pendant la séance, il suffit de tourner une manivelle fixée au moulinet supérieur pour le remettre en état de marche, en quelques secondes. La vitesse qui est d'environ 80 tours à la minute convient à la fois pour la projection normale et pour la lumière normale. Un dispositif spécial empêche la lampe de brûler si l'on dépasse la vitesse voulue. Une mention particulière doit être consacrée à cette lampe. le filament y est fortement survolté, et le courant qui le traverse est plusieurs fois supérieur au courant ordinaire : la lumière obtenue est d'un blanc éblouissant et le rendement est extrêmement élevé comparativement à la force déployée. L'intensité qui serait normalement de 2 1/2 bougies peut atteindre en effet, 8 à 10 bougies" (L'Illustration, 16 novembre 1912, p. 21).



Bibliographie

Pathé Frères, Cinématographe de Salon Kok, Paris, Pathé, s.d.
L'Illustration, 16 novembre 1912.
Pathé-Cinéma, Cinématographe de Salon Kok, Paris, Pathé-Cinéma, 1919.