Catalogue des appareils cinématographiques de la Cinémathèque française et du CNC

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Objectif anamorphoseur de prise de vues

N° Inventaire : AP-16-3085

Collection : La Cinémathèque française

Catégorie d'appareil : Optique

Nom du modèle : Panavision APO Panatar

Numéro de fabrication : n° AP 210

Lieu de fabrication : Los Angeles, Californie, Etats-Unis

Année de fabrication : 1955

Fiche détaillée

Type de l'appareil

anamorphoseur de prise de vues à prismes pour film 65 mm

Auteurs

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Fabricants

Panavision Inc.
Los Angeles, California

Utilisateurs

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Distributeurs

Panavision Inc.
Los Angeles, California

Sujet du modèle

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Objectif

Panavision Auto-Panatar 50 mm T. 2.3 2 x anamorphosis

Taille de l'objet

Ouvert :
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Fermé :
Longueur : 21 cm
Largeur : 16 cm
Hauteur : 16 cm

Diamètre :
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Taille de la boîte de transport

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Remarques

Marque : "Panavision Auto-Panatar 50 mm T. 2.3 2 x anamorphosis Panavision Inc. Los Angeles U.S.A. Ser. n° AP210 Pat. pend."

La société Panavision, fondée en 1954 par Robert Gottschalk et Richard Moore, se spécialise dans les objectifs réglables pour le Scope, dont le le Super Panatar (mars 1954) pour projecteur, anamorphoseur variable à prisme permettant de passer du ratio 2.55 à 1.375 en tournant un simple bouton. Suit l'Ultra Panatar, pour film 70 mm. L'Auto Panatar (1958), anamorphoseur de prise de vues à lentilles cylindriques pour film 35 mm avec incorporation d'un élément astigmateur à prismes circulaires, corrige les déformations du Scope dans la caméra, et permet à la firme de recevoir son premier Oscar et de dépasser Bausch & Lomb, fournisseurs après Chrétien du CinémaScope.

"1955 : APO Panatar (anamorphoseur de prise de vues à prismes pour film 65 mm). Face à la saturation du marché américain des objectifs anamorphiques de projection, Panavision accepte de collaborer à un nouveau système de film large promu à cette époque par la MGM. Panavision construit les anamorphoseurs monoblocs de prise de vues à prismes (d'un taux de 1,25) pour les caméras 65 mm du procédé qui se nommera tout d'abord MGM Camera 65, puis Panavision 65, et enfin Ultra Panavision. la société américaine aborde pleinement le terrain de l'optique de prise de vues qui va faire son succès international jusqu'à aujourd'hui. Eté 1958 : Auto-Panatar (anamorphoseur de prise de vues à lentilles cylindriques pour film 35 mm) : l'incorporation d'un élément astigmateur à prismes circulaires. C'est à cette date que Panavision, soutenue par la MGM, entre en concurrence ouverte avec les optiques de Bausch & Lomb pour le CinemaScope. S'inspirant de sa maîtrise de l'anamorphose variable à prismes, Panavision réussit à enrayer les défauts inhérents aux optiques du CinemaScope, principalement la variation du taux d'anamorphose dans les gros plans. il est difficile d'obtenir des informations sur la formule optique de cet anamorphoseur amélioré qui va précipiter la fin du CinemaScope hérité de l'Hypergonar de Chrétien. Il s'agit d'un anamorphoseur à lentilles cylindriques d'un taux de 2 sous la forme d'un monobloc. Plus récemment, David Samuelson indique que la structure de l'anamorphoseur incorporait un système de prismes circulaires, traditionnellement utilisés pour contrôler l'astigmatique des optiques qui, relié à la bague de mise au point de l'objectif, permettait d'adapter le taux d'anamorphose en fonction de la distance focale. L'objectif de Panavision offre ainsi un plus grand piqué et une meilleure définition de l'image. On ne peut en outre oublier les photographies promotionnelles du test comparatif sur la correction de la déformation de l'image par l'Auto-Panatar qui autorise enfin la prise de vues en gros plan des visages. Face aux critiques de la 2Oth Century-Fox générées par des tests comparatifs organisés par Panavision aux studios MGM d'Hollywood en août 1958, Stephen Huntley remarque qu'après 4 années de domination du marché américain de l'optique anamorphique, CinemaScope n'avait pas conçu d'optique anamorphique pour filmer les gros plans évitant les déformations de visage (le défaut "CinemaScope Mumps") : c'est une erreur stratégique, une brèche qu'exploite Panavision. La société sera récompensée par un Oscar technique en 1959 et sera défendue par des acteurs comme Frank Sinatra ou John Wayne qui exigeront les optiques Panavision pour leurs films ou pour les films de leur société de production" (Olivier Rousseau, Les formats larges dans le cinéma français de fiction, thèse de doctorat, 2007).

Bibliographie

Olivier Rousseau, Les formats larges dans le cinéma français de fiction, thèse de doctorat, 2007.

Robert E. Carr and R.M. Hayes, Wide Screen Movies, Jefferson and London, McFarland & Company, 1988.