Catalogue des appareils cinématographiques de la Cinémathèque française et du CNC

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Lecteur électronique de film 8,75 mm pour moniteur

N° Inventaire : AP-16-3087

Collection : La Cinémathèque française

Catégorie d'appareil : Visionnement du mouvement

Nom du modèle : EVR Electronic Video Recording Model ZP-CR 101 JW ; E.V.R.

Numéro de fabrication : n° Q 2243 1679

Lieu de fabrication : Etats-Unis

Année de fabrication : 1972

Fiche détaillée

Type de l'appareil

appareil lisant une cartouche de 17,7 cm de diamètre pouvant contenir 228 m de pellicule, soit 30 mn par rangées, chaque image mesurant 2,54 x 3,3 mm avec piste magnétique couchée sur les deux bords de la pellicule, l'une des deux rangées d'images porte des informations de chrominance codées ; lecteur à mouvement continu avec système Flying-Spot et photomultiplicateurs : tube cathodique à balayage envoyant les images 625 lignes à un téléviseur ; vitesse de passage par ligne : 15 750 Hz ; vitesse de champ : 50 cycles/seconde ; 220 volts, 50 Hz

Auteurs

Goldmark Peter Carl
New York, New York

Columbia Broadcasting System Incorporated
New York, New York

Fabricants

Columbia Broadcasting System Incorporated
New York, New York

Motorola
Chicago, Illinois

Utilisateurs

Goldmark Peter Carl
New York, New York

Columbia Broadcasting System Incorporated
New York, New York

Distributeurs

Electronic Video Recording
Paris, 90 avenue des Champs-Elysées

Sujet du modèle

Informations non disponibles

Objectif

Informations non disponibles

Taille de l'objet

Ouvert :
Informations non disponibles

Fermé :
Longueur : 50 cm
Largeur : 55 cm
Hauteur : 22.5 cm

Diamètre :
Informations non disponibles

Taille de la boîte de transport

Informations non disponibles

Remarques

Marque : "EVR Electronic Video Recording".

Le 8 décembre 1969 à Paris est présenté l'EVR (Electronic Video Recording), procédé dû au Dr Peter Carl Goldmark de la société Columbia Broadcasting System. L'enregistrement des images se fait au moyen de l'Electron Beam Recorder, un tube cathodique. Les impulsions électriques sont envoyées au canon du tube qui focalise les électrons sur une pellicule polyester en translation. Ilford a mis au point une émulsion spéciale diazoïque pour le film de 8,75 mm de largeur, non perforé, à deux rangées d'images. Il est contenu dans une cartouche de 17,7 cm de diamètre pouvant contenir 228 m de pellicule, soit 30 mn par rangées. Chaque image mesure 2,54 x 3,3 mm. Une piste magnétique est couchée sur les deux bords de la pellicule. La cartouche est lue par un Teleplayer, lecteur à mouvement continu avec système Flying-Spot et photomultiplicateurs : un tube cathodique à balayage envoie les images 625 lignes à un téléviseur. La couleur vient en 1972 grâce à un système astucieux (l'une des deux rangées d'images porte des informations de chrominance codées). L'EVR de Motorola, distribué par Thomson, est cependant vite balayé par l'arrivée des magnétoscopes en 1971.

"Le système E.V.R. permet de reproduire des programmes sonores et visuels pré-enregistrés, en utilisant n'importe quel récepteur normal de télévision. Les films et les bandes magnétiques de tous formats professionnels peuvent être mis sous forme de cartouches E.V.R. pour être utilisés sur n'importe quel appareil E.V.R. L'appareil est robuste, portatif et d'un fonctionnement simple. Un seul conducteur co-axial le relie à la prise d'antenne d'un récepteur de télévision. On peut brancher jusqu'à 12 récepteurs sur un même télépayer, sans avoir besoin d'un amplificateur. Lorsqu'on place la cartouche dans l'appareil et que l'on appuie sur le bouton de mise en route, le film est acheminé automatiquement à travers le mécanisme de lecture qui transforme l'image du film en impulsions électroniques ; les impulsions sont transmises, avec le son, au récepteur de télévision. Une cartouche couleur nécessite l'emploi d'un téléviseur couleur mais fournit une image monochrome sur un récepteur noir et blanc. Le téléplayer E.V.R. est totalement silencieux pendant son fonctionnement. L'image peut être arrêtée à tout moment, pour un temps aussi long qu'on le désire sans baisse de qualité, et sans risque d'endommager le film" (EVR Electronic Video Recording, Paris, EVR, s.d.).

"La fabrication des appareils a été confiée à la société américaine Motorola et celle de quatre prototypes en Grande-Bretagne à la firme Thorn Electrical Industries ; la diffusion et l'exploitation de l'EVR en dehors des Etats-Unis et du Canada, est assurée par un consortium créé en 1967 (E.V.R. Partnership, London) rassemblant aux côtés de C.B.S. le groupe anglais I.C.I. (Imperial Chemical Industries, dans lequel figure le groupe Ilford) et la société suisse Ciba : les fabrications pour l'Europe seront assurées par le groupe Rank Brush Murphy Division de l'Organisation Rank" (Jean Vivié, "L'EVR qu'est ce ?", Cinéma pratique, n° 91, mai 1969, p. 114).



Bibliographie

Jean Vivié, "L'EVR qu'est ce ?", Cinéma pratique, n° 91, mai 1969, p. 114-119.

EVR Electronic Video Recording, Paris, EVR, s.d.

"Présentation de l'E.V.R.", Technique cinématographique, n° 317, avril 1970.

"Le cinéma électronique", Le Photographe, n° 1196, 20 mars 1970.

"Le cinéma électronique", Photo-Cinéma Magazine, n° 826, août 1970.

Peter C. Goldmark, "Color Electronic Video Recording", Journal of the Society of Motion Picture and Television Engineers, vol. 79, n° 8, August 1970, p. 677-686.