Catalogue des appareils cinématographiques de la Cinémathèque française et du CNC

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Lanterne magique

N° Inventaire : CNC-AP-02-928

Collection : Centre national du cinéma et de l'image animée

Catégorie d'appareil : Projection lumineuse

Nom du modèle : Lampascope boule

Lieu de fabrication : Paris, France

Année de fabrication : À partir de 1860

Fiche détaillée

Type de l'appareil

corps en boule peinte au vernis à l'alcool rouge et or ; galeries ajourées supérieure et inférieure; tube optique coulissant avec capuchon ; passe-vue ; cheminée tubulaire à galerie ; contre-poids intérieur avec porte-réflecteur

Auteurs

Informations non disponibles

Fabricants

Auguste Lapierre
Paris, 25 rue Pastourelle

Utilisateurs

Informations non disponibles

Distributeurs

Auguste Lapierre
Paris, 1 rue Saint-Paxent

Sujet du modèle

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Objectif

une lentille condensatrice 3,5 cm diamètre (absente) ; 1 lentille 2 cm de diamètre (absente)

Taille de l'objet

Ouvert :
Informations non disponibles

Fermé :
Longueur : 22 cm
Largeur : 15 cm
Hauteur : 31.5 cm

Diamètre :
Informations non disponibles

Taille de la boîte de transport

Informations non disponibles

Remarques

"Lampascopes livrés en carton. Ces modèles étant destinés à être placés comme un globe sur les lampes à pétrole ou à l'huile de type courant, sont vendus sans éclairage. Lampascope boule, décoré ou bronzé au four, livré avec 12 vues en peinture fine sur verre. N° 74 00, Hauteur : 235 mm, poids 1k150, prix la pièce : 6 fr. N° 75 1, Hauteur : 270 mm, poids 1k300, prix la pièce : 7,20 fr. N° 76 2, Hauteur : 280 mm, poids 1k450, prix la pièce : 9,60 fr. N° 77 3, Hauteur : 305 mm, poids 1k950, prix la pièce : 12 fr. N° 78 4, Hauteur : 315 mm, poids 2k450, prix la pièce : 14,40 fr. N° 79 5, Hauteur : 335 mm, poids 3k000, prix la pièce : 18 fr. Lampascope boule gros modèle, mais avec un système optique plus fort et une disposition spéciale permettant d'introduire une source lumineuse plus intense, prix 24 fr., modèle unique bronzé au four, n° 80, hauteur 295 mm, poids 2k700" (Catalogue n° 1, Manufacture d'optique Lapierre frères, Paris, Lapierre, s.d.).

Auguste Lapierre : d'origine normande, débute en 1848 comme ferblantier à Paris, 1 rue Saint-Paxent. Il a alors pour rival Louis Aubert. Le brevet d'invention n° 44 516 pour "une application de l'estampage de métaux" de Lapierre, déposé le 29 mars 1860, reprend la même lanterne de forme carrée décrite par Aubert dans un brevet de 1854. Lapierre, dont les lanternes sont moins luxueuses que celles d'Aubert, devient rapidement le premier fabricant de lanternes jouets en France. Il déménage en 1866 au n° 21 de la rue Michel-le-Comte et propose toute une gamme de lanternes magiques, lampascopes et petits fantascopes, de même qu'un choix abondant de plaques de verre. D'abord dessinées à la main, puis en série, ces plaques encadrées de papier vert envahissent le marché français. En 1875, Auguste prend sa retraite et laisse la place à son fils Edouard Virgile. Sous sa direction (1875-1902), la firme prend une nouvelle ampleur. Edouard Virgile lance de nouveaux modèles, dont le "lampadophore" en cuivre nickelé et le lampadophore polychrome à vues circulaires breveté le 6 octobre 1886 (n° 178 392). Il y aura aussi le luxueux "Luciphone" commercialisé au début des années 1900, comprenant dans la même boîte une "lanterne chinoise" et un phonographe. La firme rivale d'Aubert est contrôlée à partir de 1884. Lapierre déménage alors ses ateliers au n° 25 de la rue Pastourelle, dans les anciens locaux d'Aubert. La firme Lapierre possède à cette époque toute une gamme de lanternes variées et très appréciées : "riche", "de salon", "médaillon", "lampascope carré" et "boule", etc., déclinées en plusieurs tailles et accompagnées de plaques imprimées en série, rehaussées de couleurs à la main. En 1895, Edouard décide de s'agrandir et transfère ses magasins au 38 quai de Jemmapes. Une usine à vapeur est construite à Lagny, Seine et Marne, 21 rue Jeanne-d'Arc. En 1902, Edouard se retire et laisse la société à ses deux fils, Maurice et René. Le 17 avril 1902, la société "Lapierre frères et cie" est fondée par Edouard Virgile Lapierre et ses deux fils Maurice et René. L'apport d'Edouard Virgile consiste en magasins (38 quai Jemmapes), usine à vapeur (Lagny). Cependant les deux frères devront se lier en juin 1908 avec le fabricant d'appareils photographiques Jules Demaria. Une "société anonyme des établissements Demaria-Lapierre" voit le jour mais Maurice et René reprendront leur indépendance avant la Grande Guerre. René Lapierre ouvrira une nouvelle société en 1921 et ouvrira un magasin 68 rue des Haies à Paris et, durant les années 1950, continuera à produire des appareils, notamment des projecteurs de film 9,5 mm (L. Mannoni).

Bibliographie

Catalogue n° 1, Manufacture d'optique Lapierre frères, Paris, Lapierre, s.d.

Jac Remise, Pascale Remise, Regis van de Walle, Magie lumineuse, du théâtre d'ombres à la lanterne magique, Paris, Balland, 1979, p. 102.

Ernst Hrabalek, Laterna Magica, Zauberwelt und Faszination des optischen Spielzeugs, Munich, Keyser, 1985, p. 148.

Laurent Mannoni, Le grand art de la lumière et de l'ombre, Paris, Nathan, 1994.