Catalogue des appareils cinématographiques de la Cinémathèque française et du CNC

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Lanterne magique réflectoscope

N° Inventaire : AP-94-05

Collection : La Cinémathèque française

Catégorie d'appareil : Projection lumineuse

Nom du modèle : Lampadorama ; Lampadoscope ; mégascope Lefèvre

Lieu de fabrication : Paris, France

Année de fabrication : 1878

Brevet : Henri Alexandre Lefèvre, B.F. n° 48 965, 19 mars 1861 : "Instrument d'optique dit lampadoscope"

Fiche détaillée

Type de l'appareil

corps en métal avec motifs lithographiés ; passe-vues pour documents opaques ; deux ouvertures au fond de l'appareil pour y introduire deux lampes à pétrole ; deux cheminées ; poignées

Auteurs

Lefèvre Henri Alexandre
Paris, 14 rue Saint-Lazare puis 110 avenue de Villiers

Fabricants

Delagrave
Paris, 15 rue Soufflot

Utilisateurs

Lefèvre Henri Alexandre
Paris, 14 rue Saint-Lazare puis 110 avenue de Villiers

Distributeurs

Maison des inventions nouvelles
Paris, 66 rue Basse-du-Rempart

Sujet du modèle

Informations non disponibles

Objectif

absent

Taille de l'objet

Ouvert :
Informations non disponibles

Fermé :
Longueur : 18.5 cm
Largeur : 31.5 cm
Hauteur : 30 cm

Diamètre :
Informations non disponibles

Taille de la boîte de transport

Informations non disponibles

Remarques

Quatre chromolithographies sur le corps de l'appareil représentant l'ancien Trocadéro de Paris, l'exposition du Champ de Mars, l'écusson de la Ville de Paris, un cartouche avec drapeaux "Exposition Universelle 1878". Etiquette en laiton "Lampadorama. Déposé. Breveté SGDG. En forgeant se fait le Fevre".

Henri Alexandre Lefèvre, ingénieur à Paris, dépose un premier brevet d'invention le 19 mars 1861 (n° 48 965) pour un "lampadoscope", lampascope que l'on dispose sur une lampe à pétrole. L'appareil peut être équipé d'un passe-vue circulaire, tournant autour du corps de la lanterne et comprenant douze plaques de verre successives. Le 9 novembre 1876, un nouveau brevet (n° 115 429) décrit cette fois un "lampadorama ou lampascope bi-lampadaire" : "L'appareil se compose d'une boîte opaque dont les faces inférieures et supérieures sont percées d'orifices qui permettent de le poser sur deux lampes quelconques... A l'intérieur de la boîte un système de réflecteurs renvoie la lumière des deux lampes sur la paroi postérieure de l'appareil où l'on peut placer des objets ou images opaques qui se trouvent ainsi fortement éclairés. La paroi antérieure porte, en face de l'objet éclairé, un système de lentilles convergentes projetant sur un écran extérieur l'image plus ou moins agrandie de l'objet éclairé..." L'appareil sert aussi de lanterne magique, et Lefèvre prévoit la projection de disques stroboscopiques, de vues kaléidoscopiques, de photographies opaques. Dans une addition à ce brevet, datée du 7 novembre 1877, Lefèvre décrit une lanterne magique et mégascope bi-lampadaire plus élaborée, qui sera effectivement fabriquée et commercialisée. Cette lanterne bi-lampadaire, dont le corps peut prendre la forme d'une boîte à six faces ou bien d'une ellipse, est fabriquée en carton (pour les modèles bon marché) ou en métal peint à la main. Les modèles en métal, très attractifs, sont parfois décorés de peintures japonisantes ou de motifs estampés puis rehaussés de vernis à l'alcool. Ils sont principalement commercialisés par Delagrave à partir de 1878, mais aussi par Chevillon (Maison des Inventions nouvelles) à Paris. Un dernier brevet de Lefèvre, déposé le 24 avril 1878 (n° 124 047), montre que cet ingénieur s'intéressait toujours au mégascope et à la projection d'objets opaques, notamment pour les effets théâtraux.

"Le Mégascope Lefèvre, ou Lampadorama, est un auxiliaire précieux pour les peintres, dessinateurs, graveurs, décorateurs, architectes, etc., en un mot tous les artistes qui ont besoin, à un moment donné, d'agrandir en certaines proportions un corquis, une esquisse, une ébauche, un dessin, une gravure, une miniature, une photographie, une image quelconque, ou des objets réels et solides, tels que camées, médailles, monnaies, bas-reliefs, fleurs, feuilles, insectes, animaux ou parties d'animaux, etc. L'instrument évite aux artistes la plus grande partie d'un travail purement mécanique, qui n'est qu'un accessoire d'une oeuvre d'art : exactement comme le praticien qui dégrossit un bloc de marbre et met au point la statue, éparge au sculpteur un travail de tailleur de pierre. [...] Le seul fait de grandir une esquisse, un dessin ou une partie de dessin fournit le moyen d'apercevoir et de rectifier certaines fautes qui n'étaient pas assez apparentes en petit, et qui deviennent sensibles quand ils sont multipliés dans une certaine proportion. Le Mégascope Lefèvre, ou Lampadorama, est d'ailleurs aussi un jouet très amusant ; c'est la lanterne magique des images ordinaires, et qui est bien supérieure à la vieille lanterne magique, puisqu'on n'a plus besoin de ces verres peints qui étaient toujours si grossièrement faits. Avec quelques coups de crayon ou de pinceau, avec du fil et des morceaux de carton, chacun peut confectionner des images grotesques et des sujets à mouvements susceptibles de donner aux charges d'atelier, ou à des scènes de salon, un attrait qu'il suffit d'indiquer. Appareil n° 1 pour lampes ordinaires : 25 fr. Appareil n° 2 pour lampes ordinaires et lampes à gaz : 30 fr. Grands Mégascopes Lefèvre pour projections scéniques avec tous les accessoires pour la lumière oxhydrique ou électrique (sur commande). S'adresser à M. Chevillon, Maison des inventions nouvelles, 66 rue Basse-du-Rempart à Paris" (prospectus Agrandissements instantanés de tous dessins, gravures, photographies par le Mégascope Lefèvre ou Lampadorama, Paris, s.d.).

Bibliographie

Prospectus Agrandissements instantanés de tous dessins, gravures, photographies par le Mégascope Lefèvre ou Lampadorama, Paris, s.d.

Henri Fourtier, La pratique des projections, Paris, Gauthier-Villars, t. 1, 1892, p. 46-47.