Catalogue des appareils cinématographiques de la Cinémathèque française et du CNC

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Haut-parleur

N° Inventaire : AP-18-3241

Collection : La Cinémathèque française

Catégorie d'appareil : Son, diffusion

Nom du modèle : Haut-parleur tourbillonnaire Charlin Stellor Belphégor

Numéro de fabrication : Type DA 190 N° 458 Ra 550

Lieu de fabrication : Montrouge, France

Année de fabrication : 1950

Brevet : André Charlin, brevet français n° 946 134, déposé le 19 avril 1947, délivré le 13 décembre 1948, "Dispositif de montage de ha... +

Fiche détaillée

Type de l'appareil

haut-parleur électro-dynamique à aimant permanent et à écran anti-tourbillonnaire ; amplificateur à tubes 12 watts ; enceinte pyramidale en bois

Auteurs

Charlin André
Montrouge, 181 avenue Pierre-Brossolette

Fabricants

Etablissements Charlin
Paris, 49bis avenue Hoche

Utilisateurs

Charlin André
Montrouge, 181 avenue Pierre-Brossolette

Distributeurs

Etablissements Charlin
Montrouge, 181 bis avenue Pierre Brossolette

Sujet du modèle

Informations non disponibles

Objectif

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Taille de l'objet

Ouvert :
Informations non disponibles

Fermé :
Longueur : 48 cm
Largeur : 90 cm
Hauteur : 145 cm

Diamètre :
Informations non disponibles

Taille de la boîte de transport

Informations non disponibles

Remarques

Marque (à l'intérieur) : "Charlin Paris Matériel cinématographique Enregistrement Projection Stellor Type DA 190 N° 458 Ra 550 Anti-tourbillonnaire".

Le Rex à Paris était équipé en 1952 de ce type de haut-parleurs. Il a été fabriqué en deux modèles, une première version à excitation et une deuxième à aimant permanent avec une enceinte en forme pyramidale et un amplificateur à tubes de 12 w.

"Le haut-parleur à écran anti-tourbillonnaire est du type électro-dynamique à aimant permanent. La bobine mobile de grand diamètre comporte un bobinage fractionné évitant l'effet d'intermodulation des fréquences aiguës par les fréquences graves dans les grandes amplitudes. Ce nouveau mode de construction, breveté, est l'un des principaux motifs qui font que le haut-parleur Stellor peut reproduire à lui seul toute l'étendue des sons audibles sans introduire de distorsion harmonique. Il a permis de réduire les dimensions du cône pour éviter les résonnances parasites qui naissent dans les membranes de grandes dimensions. Un système anti-tourbillonnaire (autre brevet Charlin bien connu) permet d'obtenir une reproduction fidèle et régulière de toutes les hautes fréquences jusque et au-delà de 12 000 périodes, et une excellente répartition angulaire du son en fonction de la fréquence, assurant une audition homogène dans un large périmètre autour du haut-parleur. Un pavillon de raccordement au baffle supprime tout effet de discontinuité acoustique et contribue à l'homogénéité du son en fonction de la fréquence" (Le bloc Stellor pour la petite exploitation en 16 et 35 mm, Paris, Charlin, s.d. (c. 1947)).

"L'invention a pour objet un caisson servant au montage de haut-parleurs de façon que le son ne soit rayonné que par la face avant de ceux-ci, remarquable notamment par les caractéristiques suivantes, considérées séparément ou en combinaison : 1) Le caisson comporte une paroi postérieur et des parois latérales inclinées de façon à réfléchir tous les sons émis par la face arrière des haut-parleurs vers la partie inférieure du caisson qui est rempli de matériaux insonores de densités décroissantes depuis le fond du caisson jusqu'à leur surface supérieure ; 2) Une ouverture est ménagée dans le bas du caisson et fermée par une toile ou un grillage métallique retenant la matière insonore et permettant la sortie des ondes correspondant aux sons graves qui ont traversé cette matière, en assurant la décompression de l'atmosphère intérieur du caisson et en évitant le freinage des membranes ; 3) La paroi postérieure du caisson est inclinée vers l'arrière à sa partie supérieure et vers l'avant à sa partie inférieure, en se dirigeant vers la paroi antérieure au-dessous de l'ouverture ménagée dans celle-ci ; 4) Les matériaux insonores placés dans le fond du caisson sont élevés jusque suffisamment près des membranes du haut-parleur pour que l'absorption du son se produise dans la zone de vitesse de l'onde ; 5) Des haut-parleurs sont raccordés à la face antérieure de l'écran par des pavillons en matériaux rigides ; 6) Les pavillons sont constitués de façon à être à la fois tangentiels à la génératrice des membranes coniques et au plan du devant du caisson" (André Charlin, brevet français n° 946 134, déposé le 19 avril 1947, délivré le 13 décembre 1948, "Dispositif de montage de haut-parleurs").

L'amplificateur a été restauré en juillet 2018 par Bernard Tichit : "L'amplificateur était en mauvais état, il ne restait plus qu'une lampe sur les cinq. La première étape a consisté à relever le schéma, remplacer les condensateurs au papier et les condensateurs électrolytiques. Cet amplificateur est très classique : un push-pull de 2 x EL 84 alimenté sous 320 volts, attaque du push par une double triode 6SN7, précédée d'un déphaseur cathodyne et d'un préampli avec une première double triode 6SN7. Le schéma révèle un grand soin dans la conception du circuit de réglage de polarisation de l'étage final et dans l'équilibrage du déphaseur. Ces multiples réglages permettent de régler exactement les courants de repos, la balance exacte du push-pull et l'équilibrage du déphaseur. Le résultat est étonnant : une distorsion de à,15 % pour un niveau de sortie de 43 volts efficaces. La particularité principale de cet appareil est une sortie en 250 ohms, prévue pour le haut-parleur spécial du Belphegor. Charlin justifie cette haute impédance pour s'affranchir des résistances des câbles dans les apllications cinéma où les câbles peuvent être longs. Cependant, réaliser une bobine mobile d'une si haute impédance, présente des difficultés en raison de la finesse du fil et le risque de corrosion à long terme. L'appareil possède deux autres sorties pour deux tweeters électrostatiques, sorties simplement prélevées au primaire du transformateur de sortie et polarisées en 320 volts pour ces haut parleurs. Les deux sorties sont en opposition de phase et alimentent deux tweeters en opposition. Six bornes de sortie : trois masses noires, deux rouges aux extrémités pour les tweeters statiques et un rouge au centre pour le haut-parleur principal. Mesures : le niveau d'entrée pour la pleine puissance est de 0,15 volt eff., soit un gain global de 46 dB. On charge la sortie HP par une résistance de 250 ohms. Le niveau de sortie maximum à 1 % de distorsion est de 50 volts eff., soit une puissance de 10 watts. La saturation est remarquablement symétrique et très douce et la mesure de distorsion à 43 volts est excellente : 0, 15 %. On trace la courbe de réponse en fréquence à différents niveaux : descente à 10 Hz et jusque 20 kHz pratiquement plate sauf une bosse de présence qui a été volontairement introduite par un filtre correcteur placé dans le circuit cathode de la triode d'entrée. Cette bosse de présence à 4 kHz est probablement adaptée à la combinaison de haut-parleurs employée, mais son amplitude n'est que de 3 dB. L'excellent transformateur de sortie Millerious explique pleinement ces résultats. La prise d'entrée, très spéciale et aujourd'hui introuvable, comprend toutes les tensions : chauffage et haute tension pour almenter un préamplificateur externe. J'ai discrètement installé un connecteur coaxial RCA en parallèle sur le connecteur original, ce qui permet d'utiliser l'appareil avec un câble RCA standard".