Catalogue des appareils cinématographiques de la Cinémathèque française et du CNC

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Caméra film 60 mm non perforé

N° Inventaire : AP-95-1779

Collection : La Cinémathèque française

Catégorie d'appareil : Chronophotographie

Nom du modèle : Chronophotographe

Numéro de fabrication : n° 4

Lieu de fabrication : Paris, France

Année de fabrication : À partir de 1890

Brevet : Etienne-Jules Marey, B.F. n° 208 617, 3 octobre 1890 : "Appareil photochronographique"

Fiche détaillée

Type de l'appareil

entraînement du film 60 mm non perforé par cadre presseur immobilisant la pellicule au foyer de l'objectif ; la pellicule repart ensuite avec rapidité grâce à un ressort et un laminoir qui sert à tendre le film ; laminoir formé d'un cylindre moteur et d'un cylindre compresseur qui tourne passivement ; cylindre compresseur servant à entraîner la pellicule ; deux axes verticaux pour bobines débitrices et réceptrices ; deuxième axe à bobine réceptrice équipé d'un cliquet qui libère la bobine lorsque le film passe dans le laminoir ; obturateur en carton à deux ouvertures ; trois galets ; moteur à ressort ; manivelle

Auteurs

Marey Etienne-Jules
Boulogne sur Seine, Parc des Princes, Station physiologique

Fabricants

Otto Lund
Paris, 6 place de la Sorbonne

Utilisateurs

Marey Etienne-Jules
Boulogne sur Seine, Parc des Princes, Station physiologique

Distributeurs

Informations non disponibles

Sujet du modèle

Informations non disponibles

Objectif

absent (4 cm Ø)

Taille de l'objet

Ouvert :
Informations non disponibles

Fermé :
Longueur : 33 cm
Largeur : 33.5 cm
Hauteur : 35 cm

Diamètre :
Informations non disponibles

Taille de la boîte de transport

Informations non disponibles

Remarques

Etiquette en papier : "N° 4". Cette caméra correspond au premier brevet de Marey (1890) mais utilise du film 60 mm.

Etienne-Jules Marey (beaune 1830 - Paris 1904), physiologiste et médecin, a consacré sa vie à l'étude du mouvement humain et animal. Pour mener à bien ses recherches, il a utilisé deux techniques : d'une part la méthode graphique et d'autre part la chronophotographie. Marey a d'abord employé, en 18882, une caméra à disque obturateur et à plaque de verre sensible. Dans sa Station physiologique du bois de Boulogne, il a réalisé avec son préparateur Georges Demenÿ (Douai 1850 - Paris 1917) une quantité très importante de clichés chronophotographiques sur verre. En 1888, après l'introduction sur le marché photographique des rouleaux de papiers négatifs Kodak, Marey annonce à l'Académie des sciences qu'il espère "obtenir une série d'images sur une longue bande de papier sensible, animée d'une translation rapide avec arrêts aux moments des poses". Durant l'été 1889, comme le prouve l'ouvrage du commandant Bonnal Equitation, Marey réalise ses premiers films sur support celluloïd transparent. Il a adapté à sa caméra la nouvelle pellicule négative de l'Eastman Photographic Materials Company du Kodak dernière version. Peu de temps après, d'autres fournisseurs, comme Balagny et l'Anglais Blair, fourniront le physiologiste. Le format 90 mm restera le plus utilisé en raison de la grandeur des images obtenues que Marey pouvait ensuite agrandir, projeter, dessiner, calquer. Le cadre presseur, système d'entraînement conçu par Marey pour que la pellicule défile par intermittence dans la caméra, donne alors satisfaction. Le système de l'appareil "photochronographique" (le mot "chronophotographie" sera retenu officiellement en 1889) est breveté le 3 octobre 1890. La Cinémathèque française conserve environ 420 films négatifs originaux de Marey et Demenÿ. 12 seulement mesurent 60 mm de large (avec le retrait, 55/60 mm). Quant à la longueur de tous les films, elle varie entre 11 cm et 419 cm. La pellicule chez Marey n'est jamais perforée, ce qui engendrait des problèmes d'équidistance des images et ce qui empêchera de bonnes projections en série.


Bibliographie

E.J. Marey, Le Mouvement, Paris, Masson, 1894.

E.J. Marey, La chronophotographie, Paris, Gauthier-Villars, 1899.

Michel Frizot, E.J. Marey, la photographie du mouvement, Paris, Centre national d'art et de culture Georges Pompidou, Musée national d'art moderne, 1977.

Laurent Mannoni, Etienne-Jules Marey, la mémoire de l'oeil, Paris-Milan, Mazzotta - La Cinémathèque française, 1999.