Catalogue des appareils cinématographiques de la Cinémathèque française et du CNC

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Caméra film 60 mm et électrocardiographe à corde d'Einthoven

N° Inventaire : AP-02-2401(1/3)

Collection : La Cinémathèque française

Catégorie d'appareil : Prise de vues cinématographiques

Nom du modèle : Electrocardiographe à corde d'Einthoven

Lieu de fabrication : Paris, France

Année de fabrication : 1928

Brevet : Georges Charles Boulitte, France, Paris, BF n° 653 690, 2 mai 1928, "Perfectionnements apportés aux galvanomètres à corde, no... +

Fiche détaillée

Type de l'appareil

entraînement du film 60 mm (long de 20 mètres) par mouvement continu et moteur électrique ; vitesse de 25 mm et vitesse de 50 mm par seconde ; un débiteur denté ; magasins débiteur et récepteur ; électrocardiographe à fil de platine ; galvanomètre à électro-aimant ; lanterne et ampoule électrique ; obturation par style vibrant ; interrupteur lanterne et galvanomètre ; interrupteur caméra et moteur électrique 11 volts ; deux rhéostats ; voltmètre

Auteurs

Einthoven Willem

Fabricants

Georges Boulitte
Paris, 7 rue Linné

Utilisateurs

Einthoven Willem

Distributeurs

Georges Boulitte
Paris, 7 rue Linné

Sujet du modèle

Informations non disponibles

Objectif

Planachrom 15 Paris Nachet

Taille de l'objet

Ouvert :
Informations non disponibles

Fermé :
Longueur : 26.5 cm
Largeur : 90 cm
Hauteur : 24 cm

Diamètre :
Informations non disponibles

Taille de la boîte de transport

Informations non disponibles

Remarques

Marque : "G. Boulitte, Paris".

"Appareils pour l'électrocardiographie. Galvanomètre à corde de Einthoven. La méthode électrocardiographique introduite en clinique par le professeur Einthoven nécessite l'emploi d'un certain nombre d'appareils [...]. Le galvanomètre à corde de Einthoven est constitué par un puissant électro-aimant dont les pôles sont disposés de manière à concentrer le flux magnétique dans un étroi entrefer. Dans celui-ci est placé un fil de quartz argenté (corde) dont les extrémités sont reliées aux électrodes mises en contact avec le sujet. Les différences de potentiel instantanées crées en ces points par le coeur se traduisent dans le galvanomètre par des déviations correspondantes de la corde, et celles-ci donnent par enregistrement photographique des tracés" (Notice Appareil pour l'électrocardiographie, Paris, G. Boulitte, s.d., c. 1912).

"L'Electrocardiographe comprend les principaux appareils suivants : 1° le Galvanomètre avec son dispositif d'éclairage et son microscope pour la projection de l'image grossie de la corde ; 2° la lampe d'éclairage ; 3° l'enregistreur photographique ; 4° la boîte d'étalonnage permettant de régler la sensibilité du galvanomètre, de compenser le courant de peau et de faire les diverses connexions utiles ; 5° le Chronographe pour l'inscription du temps au même moment que la prise du tracé. En raison du grossissement considérable nécessité par la grande finesse de la corde (environ 500 diamètres), il est indispensable de disposer d'une source lumineuse très intense. Dans ce but, beaucoup de constructeurs ont adopté soit l'arc électrique, soit des lampes spéciales qui ont pour principaux inconvénients d'être d'un prix élevé, d'un entretien onéreux, de donner un échauffement très nuisible aux organes et de consommer beaucoup de courant. L'obligation d'opérer en chambre noire avec la plupart des appareils est aussi un inconvénient très désagréable. Tous ces désavantages sont déjà assez graves par eux-mêmes, mais il en existe un autre, considérable, c'est la nécessité d'avoir du courant continu pour alimenter la source lumineuse. Il s'ensuit que le laboratoire ou le médecin qui ne possède que du courant alternatif (ce qui est très fréquent dans la plupart des grandes villes) est condamné à transformer son courant alternatif en courant continu en achetant du matériel très coûteux et créant des ennuis de toutes sortes. Disons tout de suite que dans notre nouvel Electrocardiographe nous avons supprimé tous ces inconvénients [...]. En raison également de la grande finesse de la corde, sa tension peut varier légèrement avec la température ou l'état hygrométrique de l'air. De plus sa sensibilité varie avec la résistance du sujet. Lors de la prise de chaque tracé, il sera donc nécessaire, au préalable, d'étalonner la tension de la corde afin de pouvoir rapporter à une unité de mesure conue la valeur de ses déviations et afin de pouvoir comparer entre eux les divers tracés. A la suite des travaux de Einthoven il a été adopté universellement pour l'étalonnage de la sensibilité du Galvanomètre une tension de la corde telle que son image se déplace de 1 cm pour une différence de potentiel de 1 millivolt établie dans le circuit. On sait aussi qu'en outre des variations électriques dues aux contractions du myocarde, il existe également chez tous les sujets un courant permanent dû aux glandes de la peau et que l'on dénomme ordinairement : courant de peau. Il sera donc nécessaire d'avoir un dispositif permettant d'annuler exactement ce courant pour qu'il n'ait aucune influence sur la corde. Enfin, pour permettre l'analyse exacte des diverses phases de la contraction du coeur, il sera nécessaire d'enregistrer en même temps que l'Electrocardiogramme, une fraction connue de la seconde, à l'aide d'un Chronographe très précis. [...] Dans notre Electrocardiographe nouveau modèle, tous ces appareils et leurs accessoires ont été réunis sur une même table, formant ainsi un ensemble compact indéréglable pouvant se déplacer d'un seul bloc avec la plus grande facilité. [...] Depuis une quinzaine d'années déjà, nous nous occupons de la construction d'appareils électrocardiographiques [...]. Nous remercions ici Monsieur L. Bull, sous-directeur de l'Institut Marey, qui a bien voulu nous aider, dans l'étude et la mise au point de notre Electrocardiographe, de ses conseils éclairés et de sa haute compétence." (Electrocardiographie de G. Boulitte, nouveau modèle perfectionné, Paris, G. Boulitte, [1922], p. 2-3).

"L'Electrocardiographe se compose de : - Galvanomètre avec système optique pour la projection d'une image agrandie de la corde. - Lampe de projection. - Pile étalon. - Chambre photographique avec moteur électrique. - Tableau d'étalonnage et de contrôle. - Chronographe. - Voltmètre de contrôle. Dans le modèle portatif, tous les éléments se placent sur un socle solide qui, lorsqu'il est muni de son couvercle, peut être transporté avec la plus grande facilité. [...] L'instrument est alimenté uniquement par une petite batterie de 12 volts. [...] un support fourni avec l'instrument se monte facilement sur le socle et permet de placer devant la chambre photographique une capsule oscillographique et un tambour de Marey, dont les leviers, pendant verticalement, projettent leur ombre sur l'écran. Leurs déplacements sont donc enregistrés à côté de l'électrocardiogramme avec concordance parfaite du temps. On peut aussi n'utiliser l'appareil que comme polygraphe optique pour enregistrer le battement du coeur, le pouls radial et jugulaire. [...] L'appareil permet la prise des tracés aussi bien à la vitesse de 25 mm que 50 mm par seconde. [...] Le chronographe assure l'inscription sur les tracés de traits verticaux donnant le 25e de seconde. Il est basé sur la vibration, entretenue électriquement, d'une lame d'acier. [...] Les électrodes sont constituées par des plaques d'étain enfilées dans des manchettes d'étoffe qu'on enroule sur les membres du sujet après les avoir imbibées d'une solution d'eau saturée de sel marin. Les électrodes sont connectées à l'appareil par un câble à trois fils terminés par des pinces" (Electrocardiographe portatif de G. Boulitte, Paris, Etablissements G. Boulitte, 1929).

"L'invention a pour objet des perfectionnements apportés aux galvanomètres à corde, lesquels perfectionnements consistent, principalement - et en même temps qu'à faire comporter aux instruments du genre en question, une culasse supportant des pièces polaires sur lesquelles sont disposées respectivement des bobines d'excitation, une corde tendue entre lesdits pièces polaires, un système de projection avec microscope, disposé axialement par rapport aux pièces polaires et propre à projeter sur un écran l'image de la corde soumise à des vibrations qui sont fonction de l'intensité du courant qui la traverse, à donner à chacune des pièces polaires une forme telle, que le noyau sur lequel est disposée la bobine d'excitation correspondante, soit prolongée par une masse polaire débordant en deux points opposés par rapport audit noyau et qui s'amincit vers l'entrefer, de façon à permettre l'emploi d'une corde longue et par conséquent très sensible, influencée par le champ magnétique sur une grande partie de sa longueur et l'emploi de bobines d'excitation ayant un faible diamètre et qui sont très rapprochées de l'entrefer. Elle vise plus particulièrement un certain mode d'application, savoir celui où on l'applique aux galvanomètres à corde utilisés pour la microprojection ou la microphotographie, notamment aux électroradiographes, ainsi que certains modes de réalisation desdits perfectionnements, lesquels comprennent aussi une autre disposition consistant à alimenter le circuit d'excitation, ainsi que le circuit d'éclairage de la lampe, à faire comporter au système de projection, par une source de courant électrique unique, les circuits étant branchés en série sur ladite source ; et elle vise plus particulièrement encore, et ce à titre de produits industriels nouveaux, les instruments du genre en question, comportant application desdits perfectionnements, les éléments et outils spéciaux propres à leur établissement, ainsi que les appareils et installations comportant de semblables instruments" (Georges Charles Boulitte, France, Paris, BF n° 653.690, 2 mai 1928, "Perfectionnements apportés aux galvanomètres à corde, notamment à ceux utilisés pour l'électrocardiographie").

"L'électrocardiographie n'a pu rentrer dans le domaine de la pratique qu'avec la réalisation du galvanomètre à corde, imaginé et décrit par Eindhoven en 1903. Les résultats des premières études cliniques de cet auteur furent publiées en 1906. [...] Le galvanomètre à corde d'Einthoven est constitué par un puissant électro-aimant dont les pôles sont disposés de manière à concentrer le flux magnétique dans un entrefer très étroit. Dans cet entrefer est placée verticalement la corde, fil conducteur d'une extrême finesse : son diamètre est compris entre 2 et 3 millimèes de millimètre. Cette corde est en quartz argenté, ou mieux encore (c'est le cas des appareils les plus modernes), en platine ; ses deux extrémités sont reliées aux électrodes mises en contact avec le sujet. Malgré leur faible diamètre, il ne faudrait pas croire que les cordes soient fragiles et pratiquement, même pour l'appareil portatif, la durée de la corde est indéfinie pour un opérateur soigneux et attentif. Les différences de potentiel créées en ces points par les courants électriques nés du coeur se traduisent, si faibles soient-elles, par des déplacements de la corde dans le champ magnétique très intense du galvanomètre ; la corde est déviée de sa position d'équilibre et indique par son déplacement plus ou moins considérable la valeur du courant qui la traverse. Comme le poids de la corde est extrêmement faible et que dans son mouvement elle ne rencontre d'autre résistance que celle de l'air, on comprend combien sa réponse peut être rapide et avec quelle fidélité elle peut suivre les variations électriques correspondant aux mouvements musculaires. Ces déplacements étant en réalité très petits, l'appareil comporte un système optique destiné à les amplifier et à les enregistrer par projection sur un film photographique. Le dispositif optique se compose d'un foyer lumineux très intense (filament incandescent) muni d'un condensateur formant un faisceau lumineux qui est reçu par un objectif concentrant la lumière en un point de la corde. L'image de la corde est alors reprise par un système composé d'un objectif et d'un oculaire, qui donne un grossissement de 5 à 600 fois pour une distance de 0m75. Les rayons lumineux passent dans un tunnel percé dans les pôles de l'électro-aimant. Entre la sortie du système optique et la bande photographique se trouve une lentille cylindrique qui a pour but de projeter sur la bande l'image de la corde. C'est le déplacement de cette image projetée sur la bande sensible en mouvement qui donnera finalement le tracé. La chambre photographique se compose de deux compartiments : un compartiment supérieur contenant la réserve de papier sensible ou de film vierge, l'autre, situé au-dessous, servant de boîte réceptrice. Entre ces deux compartiments se trouve l'appareil enregistreur proprement dit qui contient le mécanisme d'entraînement de la bande sensible. Celle-ci se déroule derrière un écran muni d'une fente horizontale réglable et séparée de lui par la lentille cylindrique. Le déroulement de la bande se fait à une vitesse variable à volonté : les vitesses de 5 cm et 2 cm 1/2 par seconde sont les plus commodément utilisées pour l'analyse médicale des courbes. Pour que l'on puisse apprécier les intervalles de temps entre les différents accidents de la courbe cardiaque, il faut que l'entraînement du film soit effectué à une vitesse constante et, mieux encore, qu'un chronographe enregistreur marque les intervalles de temps sur le film, par exemple tous les 5e, 25e ou même 50e de seconde. Ce chronographe est constitué par un disque rotatif (actionné par un moteur à vitesse constante) muni de rayons qui interceptent la lumière à des intervalles connus. Le temps est figuré sur les tracés par des traits fins traversant toute la largeur de la bande sensible. Les bandes sensibles qui peuvent être en papier ou en pellicule, ont une largeur de 60 mm et sont fournies sous forme de rouleaux contenant une longueur d'environ 60 m. Certains constructeurs utilisent la pellicule perforée de cinéma, mais il semble qu'alors la largeur soit insuffisante" (Docteur Colombier, "Electrocardiographie", Radio-électricité QST réunis, revue des sciences modernes, n° 82, janvier 1931, p. 22-26).

Bibliographie

Notice Appareil pour l'électrocardiographie, Paris, G. Boulitte, s.d., c. 1912.

Electrocardiographe portatif de G. Boulitte, Paris, Etablissements G. Boulitte, 1929.

Docteur Colombier, "Electrocardiographie", Radio-électricité QST réunis, revue des sciences modernes, n° 82, janvier 1931, p. 22-26