Générique
Réalisateur :
Jacques Deray
Assistants réalisateurs :
Olivier Gérard, Jean-Patrick Lebel, Jean-François Delon, Michèle Sennet
Scénaristes :
Jean Cau, Claude Sautet, Jacques Deray, Jean-Claude Carrière
Auteur de l'oeuvre originale :
Eugène Saccomano d'après le roman "Bandits à Marseille"
Dialoguiste :
Jean-Claude Carrière
Sociétés de production :
Adel Productions (Paris), Marianne Productions (Paris), Mars Film Produzione (Roma)
Producteur :
Alain Delon
Directeur de production :
Pierre Saint-Blancat
Distributeur d'origine :
Paramount Pictures
Directeur de la photographie :
Jean-Jacques Tarbès
Cadreur :
Jean Charvein
Ingénieur du son :
Jacques Maumont
Compositeur de la musique originale :
Claude Bolling
Décorateur :
François deLamothe
Costumiers :
Jacques Fonteray, Pierre Nourry, Tanine Autré, Maurice Breslave pour Jean-Paul Belmondo et Alain Delon
Maquilleur :
Michel Deruelle
Coiffeurs :
Roger Chanteau, Pierre Vadé
Monteur :
Paul Cayatte
Script :
Annie Rozier
Régisseurs :
Jean-Marc Isy, Alain Belmondo
Photographe de plateau :
Pierre Manciet
Interprètes :
Jean-Paul Belmondo (François Capella), Alain Delon (Roch Siffredi), Michel Bouquet (Maître Rinaldi), Catherine Rouvel (Lola), Julien Guiomar (Simon Boccacce), Françoise Christophe (Simone Escarguel), Nicole Calfan (Ginette), Corinne Marchand (Madame Rinaldi), Daniel Ivernel (le commissaire Fanti), Christian deTillière (Danseur), Mario David (Mario), Laura Adani (la mère de Roch Siffredi), Arnoldo Foà (Marello), André Bollet (Poli), Dennis Berry (Nono), Lionel Vitrant (Fernand), Hélène Rémy (Lydia), Marius Laurey (l'inspecteur Teyssère), Odette Picquet (la chanteuse), Jean Aron (Martial Roger), Philippe Castelli (le garçon d'étage), Henri Attal (le caissier), Pierre Koulak (Spada), Jean Panisse (le grand René), Sylvie Lenoir (Mireille), Fransined (le serveur), Raoul Guylad (un homme de main de Marello), Georges Gueret (un homme de main de Marello), Tony Roedel (un homme de main de Marello), Stan Dylik (le Sétois), Iska Khan (le serveur chinois), Georges Ass (le prêtre à l'enterrement), Roland Legrain (le gitan), Mireille Darc (une prostituée), Jean-François Delon (un employé du bordel), Maurice Auzel (un videur), Roland Malet (un joueur), René Aranda (un joueur)
Restauré en 4K par Paramount Pictures avec le concours de la succession de Jacques Deray, et de Crossing. Les travaux de restauration ont été menés par L'Image retrouvée (Paris). Projection exceptionnelle en hommage à Jacques Deray.
C’est à la fin du tournage de La Piscine, le célèbre thriller de Jacques Deray, que le cinéaste se voit proposer par Alain Delon producteur, le projet d’adapter un livre d’Eugène Saccomano sur les aventures de Paul Carbone et François Spirito, deux célèbres truands marseillais des années 1930. D’abord intitulé Marseille années 30, le film est ambitieux et reçoit le soutien financier de Paramount. Il crée l’événement car il doit orchestrer pour la première fois la rencontre cinématographique entre les deux plus grandes stars du cinéma français de l’époque, Alain Delon bien sûr et Jean-Paul Belmondo, pour interpréter à égalité à l’écran les deux voyous complices, rebaptisés Capella et Siffredi.
À trois semaines du tournage, une dévaluation du dollar contraint Jacques Deray et Jean-Claude Carrière, scénariste, à réévaluer le budget calculé en dollars, et donc à couper des passages du film, dont une scène de train finale très coûteuse à tourner.
À sa sortie, le film remporte un grand succès (plus de 4 millions de spectateurs de l’époque) et engendrera une suite (Borsalino & Co) mais ne fera pas régulièrement les beaux jours de la télévision depuis sa sortie, des problèmes juridiques l’ayant bloqué notamment entre 1995 et 2007. Il ne sortira d’ailleurs en DVD qu’en 2009.
C’est tout le paradoxe de ce film devenu légendaire mais un peu rare, dont on retient bien sûr le casting, le thème musical de Claude Bolling interprété sur piano à punaises, et le troisième personnage principal, la ville de Marseille bien que le maire de l’époque, Gaston Deferre, n’ait pas donné d’autorisation officielle de tournage. Le film reste aussi dans l’imaginaire pour des séquences attendues (la rixe du début entre les deux héros), singulières (l’incendie des carcasses de bœufs) ou réalisées avec élégance (la réception finale).
Bernard Payen