Générique
Réalisateur :
Philip Kaufman
Assistants réalisateurs :
Charles A. Myers, L. Dean Jones
Scénariste :
Philip Kaufman
Auteur de l'oeuvre originale :
Tom Wolfe d'après le roman "The Right stuff"
Sociétés de production :
The Ladd Company, Warner Bros.
Producteurs :
Irwin Winkler, Robert Chartoff
Producteur exécutif :
James D. Brubaker
Directeurs de production :
David Whorf, Ned Kopp, Larry Powell
Distributeur d'origine :
Warner-Columbia Film
Directeur de la photographie :
Caleb Deschanel
Ingénieur du son :
David MacMillan
Mixeur :
David Parker
Compositeur de la musique originale :
Bill Conti
Compositeurs de la musique préexistante :
Garth Hudson, Todd Boekelheide
Directeurs artistiques :
Richard J. Lawrence, W. Stewart Campbell, Peter Romero
Décorateurs :
Geoffrey Kirkland, Pat Pending, George R. Nelson
Monteurs :
Glenn Farr, Lisa Fruchtman, Stephen A. Rotter, Tom Rolf, Douglas Stewart
Coordinateur des effets spéciaux :
Gary Gutierrez
Interprètes :
Sam Shepard (le capitaine Chuck Yeager), Dennis Quaid (Gordon Cooper), Barbara Hershey (Glennis Yeager), Scott Glenn (Alan Shepard), Ed Harris (John Glenn), Fred Ward (Gus Grissom), Kim Stanley (Pancho Barnes), Veronica Cartwright (Betty Grissom), Pamela Reed (Trudy Cooper), Scott Paulin (Deke Slayton), Lance Henriksen (Wally Schira), Donald Moffat (Lyndon B. Johnson), Levon Helm (Jack Ridley), Mary Jo Deschanel (Annie Glenn), Scott Wilson (Scott Crossfield), Charles Frank (Scott Carpenter), Kathy Baker (Louise Shepard), Mickey Crocker (Marge Slayton), Susan Kase (Rene Carpenter), Mittie Smith (Jo Schirra), Royal Dano (le pasteur), David Clennon (l'officier de liaison), Jim Haynie (un major de l'Air Force), Jeff Goldblum (un recruteur), Harry Shearer (un recruteur), Scott Beach (le directeur scientifique), Jane Dornacker (l'infirmière Murch), Anthony Munoz (Gonzales), John P. Ryan (le directeur du programme), Robert Beer (Eisenhower)
« Réalisons ce film à l'ancienne, comme le faisaient nos maîtres ». À l'entame du tournage de L'Étoffe des héros, et sur la foi de premiers essais paradoxalement trop soignés à son goût, Philip Kaufman décide de se passer des effets spéciaux novateurs d'ILM. Son épopée spatiale, ample adaptation du best-seller de Tom Wolfe, fera fi de toute épate technique. Trucages optiques, images d'archives, tôle froissée, blousons d'aviateurs et pièces d'origine : si le chef-d'œuvre de Kaufman résiste si bien au temps, c'est qu'il est trempé dans un alliage inoxydable de naturalisme et de grande forme hollywoodienne. Le prologue, taillé dans le cuir du western classique, prend ainsi le sillage d'Howard Hawks plutôt que celui de George Lucas – Seuls les anges ont des ailes plutôt que Star Wars. Pensé à rebours des obsessions individualistes de l'époque, le film mêle avec brio grande et petite Histoire, s'attardant autant sur la camaraderie virile des astronautes que sur la sororité poignante de leurs compagnes, tout en dressant un portrait nuancé du camp soviétique – une audace dans le contexte d'un Hollywood cocardier et reaganien. « Je suis responsable du plus long film jamais réalisé sans la moindre intrigue » : mené sur un faux rythme, à la fois lyrique et apaisé, L'Étoffe des héros doit aussi sa prospérité à son impressionnant casting – Sam Shepard, Scott Glenn, Ed Harris, Dennis Quaid, et Barbara Hershey, qui portent l'un des fleurons du cinéma américain des années 80.
Xavier Jamet