Générique
Réalisateur :
Joel Coen, Ethan Coen
Scénaristes :
Joel Coen, Ethan Coen
Auteur de l'oeuvre originale :
Cormac McCarthy d'après le roman "No country for old men"
Sociétés de production :
Paramount Classics, Miramax Films, Scott Rudin Productions
Producteurs :
Scott Rudin, Ethan Coen, Joel Coen
Producteur associé :
David Diliberto
Producteurs exécutifs :
Robert J. Graf, Mark Roybal
Distributeur d'origine :
Paramount Pictures France
Directeur de la photographie :
Roger Deakins
Ingénieur du son :
Peter F. Kurland
Mixeur :
Skip Lievsay
Compositeur de la musique originale :
Carter Burwell
Décorateur :
Jess Gonchor
Costumier :
Mary Zophres
Monteur :
Roderick Jaynes
Directeur de casting :
Ellen Chenoweth
Interprètes :
Tommy Lee Jones (le shérif Bell), Javier Bardem (Anton Chigurh), Josh Brolin (Llewelyn Moss), Woody Harrelson (Carson Wells), Kelly MacDonald (Carla Jean), Garret Dillahunt (l'adjoint Wendell), Tess Harper (Loretta Bell), Barry Corbin (Ellis), Stephen Root (l'homme qui engage Wells), Rodger Boyce (le shérif d'El Paso), Beth Grant (la mère de Carla Jean), Ana Reeder (la femme au bord de la piscine), Kit Gwin (Molly), Chip Love (l'homme dans le gué), Gene Jones (le gérant de la station service)
Retour au polar texan pour les frères Coen, qui avaient débuté ainsi leur odyssée cinématographique avec Sang pour Sang en 1984. Bien que le cinéma des Coen soit éminemment visuel et graphique, le texte n'y est pas moins important (la voix off, les dialogues ciselés à l'humour cassant) : avec ce douzième long métrage, pour la première fois, les cinéastes se confrontent ainsi directement à l'adaptation d'un roman, conservant l'essence du sanglant western moderne de Cormac McCarthy. Présenté en compétition au Festival de Cannes en 2007, No Country for Old Men revigore la filmographie des Coen par son savant mélange des genres, son laconisme ravageur, sa violence cartoonesque et bien sûr la force d'interprétation de plusieurs acteurs à leur sommet, à commencer par Javier Bardem (Golden Globe et Oscar pour le rôle en 2008), sur le fil de la terreur et du ridicule. La violence pulsionnelle de son personnage, Anton, le tueur psychopathe, est rendue tangible et inquiétante par la mise en scène des Coen, les mouvements de caméra en plan séquence pensés par leur directeur de la photographie fétiche Roger Deakins, qui compense la noirceur du film par des couleurs chaudes, où les nuances de jaune et la lumière naturelle du Sud américain prédominent.
Bernard Payen