Une « mission nouvelle pour le cinéma », Roberto Rossellini, 1961

« Le cinéma italien a miraculeusement surgi des ruines de la guerre. Avec beaucoup de courage, il a entrepris de raconter notre tragédie, il a avoué nos fautes, mais il a aussi exprimé nos espoirs, notre confiance dans la vie et dans les hommes [...]. Avec le néoréalisme, le cinéma devient accessible à la multitude, permettant la mise en circulation de nouvelles idées [...]. Aujourd'hui, on assiste à un phénomène encourageant : le public préfère des œuvres plus sérieuses, plus recevables d'un point de vue artistique. L'œuvre du cinéma italien n'a donc pas été vaine. [...] Si nous acceptons de travailler pour la culture et l'instruction, nous devons réorienter les moyens d'information du monde moderne, c'est-à-dire la presse, la radio, le cinéma et la télévision. Les moyens audiovisuels sont les plus efficaces [car] associés à d'autres moyens d'enseignement, ils facilitent l'instruction et rendent le souvenir des choses apprises plus durables. »

Roberto Rossellini : la télévision comme utopie / Adriano Apra, dir. ; trad. de Diane Bodart. - Paris : Cahiers du cinéma : Auditorium du Louvre, 2001, p.35-47.

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