Federico Fellini sur le web

28 mars 2019

Fellini à l'honneur dans ce tour du web autour de l'œuvre du maestro, en compagnie de Nino, Pier Paolo, Giulietta et Marcello.

Fellini et Mastroianni avec Sophia Loren venue leur rendre visite sur le tournage de 81/2

- « Je me rappellerai toujours cette matinée où j'ai connu Fellini, une matinée  "fabuleuse"  selon son tropisme le plus familier. Nous sommes partis ensemble dans sa voiture massive et molle, ivre et très précise, tout comme lui-même, en quittant la Piazza del Popolo, et de rue en rue, nous sommes arrivés en rase campagne... » Fellini / Pasolini, portrait croisé de deux monstres sacrés.

- « È una festa la vita, viviamola insieme », dit Guido dans 81/2, « La vie est une fête, vivons-là ensemble. » À écouter sur France Culture, Visions de la fête dans l'œuvre de Fellini par l'historien et spécialiste du cinéma italien Jean A. Gili.

- Parmi les perles des archives de la RTS, ces images géniales du tournage de Casanova avec la séance de maquillage de Donald Sutherland. Fellini en train de diriger les innombrables acteurs du Satyricon. Ou encore ce reportage sur le cinéaste prenant la pose dans l'atelier du sculpteur Assen Peiko à Rome en 1966.

- Huit films et demi inspirés par 81/2 parmi lesquels un Truffaut, un Woody Allen et un Charlie Kaufman.

- Côté culture populaire, on trouve du Fellini dans la pub pour un café, pour des pâtes (réalisée par le maestro lui-même), pour un apéritif avec Monica Bellucci, dans un défilé de mode, mais aussi dans un tube des B-52's ou dans le mythe de l'orgie romaine.

- « Mon cher Moebius, tout ce que tu fais me plaît, même ton nom me plaît. Dans mon Casanova, j'ai appelé Moebius le personnage d'un vieux médecin, herboriste, homéopathe, mi-magicien mi-sorcier ; c'était une façon de te témoigner ma sympathie, ma gratitude car tu es formidable, mais je n'ai pas le temps de te dire combien et pourquoi. » Toute l'admiration de Fellini pour l'artiste Jean Giraud à lire dans ce courrier du 23 juin 1979.

- Histoire et légende ésotérique autour du projet de film Voyage à Tulum, adaptation des écrits de l'anthropologue Castaneda, devenu une BD de Fellini illustrée par Manara.

- Valses, mambo, twist, airs tropicaux ou trompettes tristes, on ne se lasse pas des mélodies de Nino Rota. Passage en revue de ses musiques de film, des maîtres italiens à Coppola en passant par Gus Van Sant et Todd Haynes, dans un bel hommage de Thierry Jousse.

- Nino Rota (bis) avec l'histoire amusante d'une des bandes originales les plus célèbres, où l'on apprend que certains thèmes du Parrain ont d'abord été écrits pour Fortunella, film de De Filippo (écrit par Fellini et interprété par Giulietta Massina) ou pour Les Clowns de Fellini.

- Quelques chouettes photos de Fellini sur le site des Oscars.

- Bien avant d'interpréter le sosie vieillissant de Ginger Rogers dans Ginger et Fred, Giulietta Masina, très émue, venait recevoir pour Fellini l'Oscar du meilleur film étranger des mains de Fred Astaire pour Les Nuits de Cabiria en 1958.


Dans les cartons de la Cinémathèque

Dessins de Fellini pour Les Nuits de Cabiria

Deux dessins préparatoires de Fellini pour les personnages de Cabiria et Matilda dans Les Nuits de Cabiria © ADAGP Paris, 2019


La confidence

« Anita Ekberg connaissait profondément les hommes. Quand on lui présenta Marcello, elle lui tendit distraitement la main, l'œil ailleurs et, toute la soirée durant, à aucun moment, elle ne lui adressa la parole. Plus tard, Marcello, en parlant d'autre chose, me dit qu'après tout cette Ekberg n'était point si extraordinaire que cela. Elle lui rappelait trop un soldat allemand de la Wehrmacht qui, une fois, lors d'une rafle Via delle Milizie, avait tenté de l'embarquer dans un camion. Peut-être s'était-il senti vexé, dédaigné : cette gloire de divinité élémentaire, cette santé de squale, ce reflet de soleils tropicaux, au lieu de l'exalter, avaient agacé le vieux Snaporaz. » (Federico Fellini. Entretien avec Giovanni Grazzini, 1984)


Vu à la TV

Sur le plateau d'Antenne 2, le 23 mars 1984, Mastroianni raconte sa rencontre avec Fellini. Delizioso !